Perpignan est venu affronter le MHR accompagné de ses supporters. Ils ont vu Montpellier et sa place de la Comédie, ils ont vaincus et sont repartis. Samedi, au GGL Stadium, les Catalans ne sont pas venus en tant que touristes mais bien en tant que guerriers et c’est sur le score de 20 à 25 que les hommes de Franck Azéma sont rentrés chez eux.
L’Usap est inarrêtable depuis cinq rencontres. Cinq victoires de suite pour les hommes de Franck Azéma qui, disons-le, n’abordent plus du tout le sujet du maintien mais celui des phases finales. Si « c’est trop tôt pour jouer les phases finales » comme le reconnaissent certains supporters à Rugby Prime, l’espoir d’y être est bien présent dans les rangs catalans.
Sûre d’elle, cette équipe perpignanaise ne s’est jamais permis de douter. Menés 17-5 au retour des vestiaires et après avoir perdu deux joueurs principaux comme Jacobus Van Tonder ou Sadek Deghmache, les Catalans ont su remettre la marche en avant pour s’offrir un succès prestigieux devant les quelques 5000 supporters ayant fait le déplacement dans l’Hérault. C’est simple, les abords du GGL Stadium et ses rues aux alentours étaient jonchés de voitures plaquées 66 et la furia catalane s’est transmise des tribunes au terrain.
« On n’a pas pas peur des ambitions, de l’Europe et du Top 6. Mais il reste quatre matches. Donc on ne va pas se mettre de la pression. Nous devons rester dans notre processus. Pourquoi nous devrions changer ? Si nous sommes sixièmes ce soir, c’est qu’on l’a mérité. » lâche un Franck Azéma forcément satisfait de la victoire des siens.
Montpellier s’enracine et file tout droit vers le barrage
Montpellier, de son côté, à de quoi nourrir quelques regrets. Peu aidés par un vent violent, les coéquipiers de Louis Carbonel peuvent regretter des munitions gâchées comme ces neuf points laissés en route et ces deux occasions d’essais manquées dans les arrêts de jeu. Englués à la treizième place du championnat, les hommes de Patrice Collazo filent tout droit vers les barrages et devraient selon toute vraisemblance, affronter le malheureux finaliste de la Pro D2.
« Si on pense au barrage ? Je ne vais pas me projeter au mois de juin, on a encore quatre matches à faire, donc on ne va pas se projeter sur le barrage sauf si on reçoit un face de la Ligue qui me dit qu’on le joue maintenant » lance de son côté Patrice Collazo. Si l’access-match semble être encore un peu tabou dans les rangs héraultais, il ne faut plus se leurrer, Montpellier n’est plus en ballotage favorable pour se permettre de ne pas penser à cette cinquième rencontre avant la fin de la saison.