« C’est l’histoire d’un club qui tombe. Le club, au fur et à mesure de sa chute, il se répète sans cesse pour se rassurer : Jusqu’ici tout va bien. Jusqu’ici tout va bien. Jusqu’ici tout va bien. Mais l’important, c’est pas la chute, c’est l’atterrissage ». Cette phrase, issue du film « La Haine » de Mathieu Kassovitz fait écho ces dernières semaines à Montpellier où le MHR continue de s’engluer à la treizième place de Top 14.
En voyage dans le Béarn et au Hameau pour y affronter la Section Paloise, le MHR de Patrice Collazo s’est de nouveau incliné. Après la rouste face à Toulon (54-10) puis la courte défaite face au Stade Français (10-12), les Montpelliérains sont à nouveau tombés à Pau (31-23).
Cette fois, les coéquipiers de Arthur Vincent n’ont pas à se cacher de leur performance. S’ils n’ont pas réussi à trouver la faille face à une défense hermétique béarnaise, ils ont retrouvé les fondamentaux de leur jeu. Malgré cela, il manque toujours cette petite touche qui fait que. Leur deuxième période doit servir de modèle pour tenter de relever la tête.
« Ce manque d’efficacité, c’était notre problème au début. On l’a gommé en étant efficaces sur certains matches. Et sur les deux derniers matches à Toulon et au Stade Français, on rebascule dans des choses négatives et il faut cravacher de nouveau pour retrouver la justesse, la confiance » lance le manager Patrice Collazo. Le mal est profond à Montpellier qui ne fait, finalement, que de retomber dans ses travers même si, à chaque fois, le contenu est plus ou moins intéressant.
Quand il a fallu décrypter cette troisième défaite de suite à Pau, Collazo ne s’est pas échappé non plus. « Contre Pau, on a joué avec beaucoup d’énergie mais il faut avoir le geste juste, être précis, ce qui nous manque. On laisse beaucoup d’énergie à récupérer de nos erreurs, de nos maladresses » confie celui qui était sur le banc de La Rochelle et Toulon.
Quatre points de retard seulement
Montpellier, treizième, ne compte « que » quatre points de retard sur la concurrence direct. Lyon et Clermont sont à égalité avec 42 points chacun quand le MHR en a douze d’avance sur Oyonnax qui mathématiquement n’est pas encore relégué mais qui semble promis à la dernière place. Si pour l’heure rien n’est encore totalement joué, difficile de voir le MHR remonter la pente.
Le week-end prochain, les Héraultais reçoivent l’USA Perpignan qui est sur son petit nuage ces dernières semaines. Surtout, les pensionnaires du GGL Stadium ont une carte à jouer face à Lyon qu’ils recevront lors de la 25e journée. Il faudra toutefois faire des résultats avant pour ne pas jouer face au LOU une demi-finale. La finale se jouera le week-end suivant, lors de la dernière journée. Les Montpelliérains se déplaceront à Clermont pour un match couperet si les situations ne se sont pas débloquées.
« Ça se compliquera quand on dépendra du résultat des autres » lâche Collazo. Un premier élément de réponse sera donné ce soir avec le déplacement de Clermont à Bordeaux pour une rencontre permettant aux Auvergnats de potentiellement valider un maintien serein.
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