Malgré la défaite concédée à Ernest-Wallon samedi soir, la Section Paloise a évolué à un niveau de jeu devenu presque habituel pour les Béarnais. Du beau jeu, de la transmission et des joueurs dont les noms ne sont pas ronflants mais qui peuvent endormir de nombreuses défenses.
Cette Section Paloise est en constante évolution. Elle n’a pas les meilleurs joueurs à chaque poste, elle ne recrute pas à tout va des stars internationales mais elle construit un effectif solide qui lui permet, aujourd’hui, de pointer à la septième place du Top 14, aux portes des phases finales.
Emportée par l’expérience de ces Néo-Zélandais Luke (33 ans) et Sam Whitelock (35 ans) ou de ses jeunes prometteurs comme Émilien Gailleton (20 ans) ou Théo Attissogbé (19 ans), la Section ne demande qu’à grandir et faire partie de ces « grands » du championnat. Une chose est sûre, elle y arrivera si elle continue comme ça.
Accompagnée également de certains joueurs considérés comme « sous-côtés » à l’image de Thibault Daubagna (12 titularisations en 22 matches) ou de Nathan Decron (13 titularisations en 15 matches), la Section séduit matches après matches.
Samedi soir, face au Stade Toulousain, les Béarnais que sont Attissogbé et Gailleton ont démontré que la jeunesse paloise en a sous la chaussure. Sexys à souhait, le numéro 15 et le numéro 13 ont étalé la rencontre de toute leur classe. S’ils dépassent à peine la vingtaine, ces deux-là auront pour sûr une carrière remplie de succès.
Pau joue bien. Très bien même. Si la Section s’est inclinée à Ernest-Wallon samedi soir (31-29), c’est aussi et surtout parce que les Toulousains ont fait preuve d’abnégation et de talent. Mais du talent, les Palois en ont à revendre. Le groupe de cette équipe entraînée par Sébastien Piqueronies est jeune (25 ans en moyenne) et bourré de génies comme le sont les deux joueurs cités plus haut mais on ne peut s’empêcher d’évoquer également Sacha Zegueur (24 ans) ou encore l’ouvreur Axel Despérès (20 ans) qui grappillent de plus en plus de temps de jeu.
Frustration énorme, fierté gigantesque
Sébastien Piqueronies
À l’issue de la rencontre perdue par les siens, Sébastien Piqueronies s’est toutefois montré satisfait du point de bonus défensif glané à Toulouse. « Frustration énorme, fierté gigantesque. La fin du match est cruelle. Ce bonus a de la valeur, parce qu’il est pris à Toulouse, mais aussi au vu de la débauche d’énergie. Dans ce long chemin du Top 14, c’est un bonus de consolation. Je constate qu’on grandit en prenant deux points d’affilée à l’extérieur » lâche l’entraîneur béarnais qui n’a pas fini de faire grimper cette équipe, lui qui a prolongé son bail jusqu’en 2027 au mois de janvier. Son staff a également été prolongé, de quoi permettre une certaine stabilité chez les Verts.